- Mickael Froger et Frédéric Clément, les deux fondateurs, ont décidé de s’appuyer sur groupe de business angels et des fonds bien connus de la place (Better Angels, Founders Future, Kima Venture et Ovni Capital), pour cette première levée.
- Ils nous expliquent où en est la société et ce qui figure dans sa roadmap.
On vous répète souvent sur Minted que le sujet de la mesure de cet univers très fragmenté qu’est le retail media est crucial. Les premiers investisseurs de Mimbi - un groupe de business angels et des fonds bien connus de la place (Better Angels, Founders Future, Kima Venture et Ovni Capital) - l’ont bien compris. Ils viennent d’injecter 1,5 million d’euros dans cette plateforme SaaS qui aide les marques à valider le ROI de leurs campagnes retail media.
Mimbi, c’est une solution fondée par Mickael Froger et Frédéric Clément, deux anciens de Lengow. Deux entrepreneurs qui se réjouissent du succès d’une levée de seed qui a dépassé leurs attentes, puisqu’ils pensaient initialement se “contenter” d’une levée auprès de quelques business angels du secteur, pour valider leur thèse de départ. “Les sollicitations de fonds se sont multipliées et nous avons plus particulièrement accroché avec les quatre fonds d’entrepreneurs qui participent à ce tour de table”, indique Mickael Froger.
Les fonds vont permettre à Mimbi, qui fonctionne encore en effectifs réduits, de faire grandir l’équipe. Celle-ci va s’enrichir d’un patron du produit et de deux développeurs début octobre. Une dizaine de postes, notamment côté sales et marketing, seront à pouvoir dans les prochains mois. “Nous sommes encore très product centric”, reconnait Mickael Froger. De fait, les six derniers moins ont été consacrés au développement des premiers use-cases avec des beta testeurs partenaires comme Retail4Brands. Mimbi revendique aujourd’hui une centaine d’intégrations avec les acteurs de l’écosystème qui, de l’avis de Frédéric Clément, “jouent tous le jeu d’ouvrir le capot”.
Des industriels et des sellers de marketplace qui n'ont pas les mêmes attentes
Mais Mimbi a besoin de structurer son équipe sales pour faire grossir le business. “Nous réfléchissons à scinder notre offre en deux parce que nos deux principales cibles, les agences médias et les sellers de marketplace, n’ont pas les mêmes attentes”, explique Frédéric Clément. Ces derniers, très ROIstes, aiment aller vite et prendre la main sur les outils. Les agences médias doivent, elles, composer avec les desideratas de leurs clients. Les processus sont un peu plus longs et les niveaux de maturités très divers.
“On vient de l’univers de la marketplace, rappelle les deux anciens de Lengow et on voit que cet univers avance beaucoup plus vite que prévu sur le retail media.” Frédéric Clément donne l’exemple de certains sellers qui ont aujourd’hui des dépenses en fil rouge sur le retail media. “Les budgets sont illimités tant que le retailer respecte le ROAS indiqué.” Inimaginable pour un industriel classique, qui préfèrera plafonner son budget au lancement de la campagne. Même disparités en ce qui concerne la prise en main du produit. “Les agences médias préfèrent passer par des outils type Data Studio, pour accéder à nos reportings. Quand les sellers préfèrent, eux, une interface dédiée au sein de notre outil”, poursuit Mickael Froger.
A noter que deux experts reconnus du retail, Emmanuel Grenier, ancien président de Cdiscount, et Marc Ménasé, fondateur de Founders Future, rejoignent le conseil d’administration. “Maintenant, c’est à nous d’exécuter”, conclut Mickael Froger. Avec un focus sur la France… pour le moment.