Qui sont les acteurs de l’évaluation et de la réduction de l’impact carbone des campagnes en France ?

Avec la cartographie conçue par sa Commission Sustainability, l’Alliance Digitale propose au marché un répertoire complet des solutions disponibles pour l’écosystème français.

Après la publication en avril 2023, d’un “Guide des Éco-Gestes de l’Achat Média Programmatique”, complété en mai 2024 par une “Bibliothèque de Cas Pratiques”, l’Alliance Digitale publie deux nouveaux outils : “Cartographie des Acteurs de l’Évaluation et de la Réduction de l’Empreinte Carbone” et une “Évaluation quantitative de l’impact carbone des éco-gestes”.

12 acteurs de l’évaluation CO2

La cartographie répertorie deux types d’acteurs, avec d’une part les prestataires de l’évaluation, et d’autre part ceux de la réduction. Les premiers sont au nombre de 12 et proposent tous des outils compatibles avec le Digital Carbon Framework (DCF) développé par le SRI et l’Alliance Digitale, ainsi qu’avec les principes du GMSF publiés par AdNetZero:

À noter que seuls quatre d’entre eux sont purement spécialisés dans l’évaluation environnementale de la publicité (Cedara, DK, ImpactPlus, Scope3), alors que les autres sont des généralistes de l’évaluation environnementale. Tous disposent a minima d’un bureau commercial en France ou comptent plusieurs clients français.

10 prestataires pour réduire l’empreinte carbone des campagnes

Du côté des acteurs de la réduction de l’empreinte carbone, le marché est plus resserré. Il compte 10 acteurs – dont l’Alliance Digitale n’a pas audité l’efficacité -, opérant sur l’optimisation de la création, les algorithmes et données d’optimisation carbone (buy-side), l’optimisation de la chaîne programmatique (sell-side), l’éco-responsabilité des inventaires et/ou la compensation carbone:

L’Alliance Digitale souligne au passage que la compensation carbone ne doit intervenir qu’après avoir épuisé toutes les possibilités de réduction directe des émissions. Il préconise de parler de “contribution” à la neutralité carbone planétaire plutôt que de “compensation”, ce qui reflète une approche plus réaliste et responsable.

Autre précision: les auteurs de la cartographie ont fait le choix de ne pas intégrer les offres de conseil en durabilité ou les calculateurs carbone des agences média, mais ils n’excluent pas de le faire dans une prochaine version de leur cartographie.

“Cette cartographie permet d’identifier les bons partenaires en fonction de ses besoins”, explique notamment Adeline Gabay, la présidente de la Commission Sustainability d’Alliance Digitale.

Une évaluation de l’impact des éco-gestes

En complément de ce panorama du marché, l’évaluation de l’impact carbone des éco-gestes propose un scoring détaillé de l’impact carbone de différentes actions (optimisation du poids de la création, diffusion 100% wifi, réduction de la durée des vidéos, diffusion heures/jours creux, etc.) permettant ainsi de prioriser les choix les plus efficaces en faveur d’un médiaplanning digital plus responsable.

Cette évaluation repose sur l’étude approfondie de neuf bonnes pratiques mesurées individuellement à l’aide de l’outil “Digital Carbon Framework”, en simulant des scénarios de campagnes représentatifs des usages actuels sur les canaux “Display” et “Vidéo”.

Chaque écogeste a été analysé pour déterminer son potentiel de réduction d’émissions, classé en ordres de grandeur. Ainsi, “cette étude nous a permis d’identifier les chantiers prioritaires pour l’industrie de la publicité en ligne : la réduction du nombre de chemins programmatiques, la limitation de la durée des vidéos, l’optimisation de leur poids et la diffusion prioritaire sur le réseau Wifi”, souligne Adeline Gabay.

Toutefois, l’étude précise aussi que “les éco-gestes à plus faible impact restent intéressants lorsque les éco-gestes les plus importants ont déjà été activés, lorsque ce sont les seuls sur lesquels l’acteur a la main, ou dans des pays où l’électricité est plus carbonée qu’en France.”