Outbrain finalise le rachat de Teads pour 900 millions de dollars

Annoncé au cœur de l’été, le rachat de Teads par Outbrain est désormais officiel. Après avoir obtenu le feu vert des autorités de la concurrence, le groupe américain a finalisé l’acquisition du spécialiste français de la publicité vidéo, qui était jusque-là détenue par le groupe télécoms Altice. Prix final de l’opération: 900 millions de dollars (et non pas un milliard comme indiqué initialement)

Si l’issue du dossier ne faisait aucun doute, Outbrain a réservé une petite surprise: un changement de marque. Le groupe fondé en Israël, et depuis domicilié à New York, va conserver son identité corporate, mais l’ensemble de ses produits seront désormais réunis sous la bannière Teads.

Ce “nouveau Teads”, comme l’appelle David Kostman, le directeur général d’Outbrain, combine le “meilleur de l’expertise des deux organisations en solutions de branding vidéo omnicanal et en publicité à la performance”. Il doit ainsi offrir aux annonceurs un “reach inédit” avec plus de deux milliards de consommateurs à travers l’open web et la CTV.

Solution tout au long du funnel

Sur le papier, les deux groupes semblent en effet complémentaires. Teads propose des formats vidéo, qui s’intercalent dans le corps des articles, qui fonctionnent particulièrement bien sur les smartphones, un support moins adapté aux traditionnelles bannières. Il s’est aussi lancé dans la CTV. Outbrain permet de placer des recommandations d’articles ou sites en bas de page des sites Internet.

En combinant ces deux offres, le groupe souhaite ainsi proposer une solution tout au long du funnel: le haut avec les publicités vidéo de Teads et le bas avec les liens sponsorisés d’Oubrain. Selon David Kostman, cette combinaison “répond directement à un important manque dans l’industrie publicitaire”. Le nouvel ensemble devrait réaliser 1,7 milliard de dollars de chiffre d’affaires.

Fondée au milieu des années 2000, Teads a connu de multiples rachats et fusions, jusqu’à son rachat en 2017 par Altice pour 285 millions d’euros. Le groupe télécoms cherchait à s’en séparer afin de rembourser une partie de ses lourdes dettes.