15 January 2025

Temps de lecture : 2 min

Pourquoi OpenAI souhaite changer de statut juridique

Depuis 2019, le concepteur de ChatGPT dispose d'une structure hybride, composée d'une organisation à but non lucratif et d'une entreprise commercial à profits plafonnés.

C’est un changement majeur que souhaite mener OpenAI. Fin décembre, le concepteur de ChatGPT a officialisé son intention d’adopter un nouveau statut juridique, délaissant son inhabituelle structure juridique hybride, centrée autour d’une entreprise commerciale à profits plafonnés, elle-même contrôlée par une organisation à but non lucratif.

Le projet des dirigeants d’OpenAI doit permettre d’attirer des investisseurs pour financer son développement. “Nous avons besoin de bien plus de capitaux que nous ne l’avions imaginé”, assurent-ils, alors que la société aurait perdu cinq milliards de dollars l’an passé. Or, la précédente structure hybride limitait grandement leur capacité à lever des fonds, puis à mener une introduction en Bourse.

Levée de fonds de 6,6 milliards de dollars

Au départ, OpenAI est un laboratoire de recherche souhaitant développer une IA bénéfique à l’humanité sans être dictée par une logique de profit. En 2019, la start-up lance une filiale à “but lucratif plafonné”, dans laquelle Microsoft a depuis injecté près de quatorze milliards de dollars. En contrepartie, elle accepte de lui reverser une grande partie de ses profits. Quasiment tout le reste doit revenir à la fondation caritative.

Dans la quête de capitaux, Sam Altman a réclamé l’an passé des milliards supplémentaires à Microsoft, qui a refusé. Il a donc dû se tourner vers des fonds de capital-risque, leur promettant de changer de structure pour qu’ils puissent dégager des plus-values. En octobre, OpenAI a ainsi mené une levée de fonds de 6,6 milliards de dollars. Dans le cadre de cette opération, elle s’est engagée à adopter un nouveau statut dans un délai de deux ans, faute de quoi elle devra rembourser les sommes perçues.

Plainte d’Elon Musk

OpenAI souhaite devenir une “public benefit corporation”, une entreprise à but lucratif qui œuvre aussi pour le bien de la société. Cela signifie qu’elle n’aura pas pour unique obligation légale de maximiser la création de valeur pour ses actionnaires. Elle pourra continuer à “s’assurer que l’IA bénéficie à toute l’humanité”, comme l’écrit-elle encore dans sa mission d’entreprise, même si cela se traduit par des profits moins élevés.

Ce projet se heurte cependant à deux obstacles. Il nécessite d’abord de renégocier avec Microsoft. En jeu: le poids du groupe de Redmond dans le capital et la future gouvernance. Ensuite, une plainte a été déposée par Elon Musk, qui a financé en partie les premiers pas de la start-up avant de claquer la porte. Le milliardaire l’accuse de supercherie pour obtenir de l’argent en tant qu’organisation non lucrative , tout en ayant dès le départ un objectif lucratif caché à long terme. 

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